atelier silence

C R des ateliers philo d’avril 2014 sur le silence

Atelier du vendredi 4 avril – Présents : Marie-Louise Antonucci, Françoise Bernis, Yvette Fernandez, Marie Verley, Danièle Dupin . Excusés : Françoise, Maryse, Huy Phong, Monique C
Atelier du mercredi 9 avril – Présents : Marie C Perissou- Sabah Rigoulet – Nicolas Perrette- JF Alleman- MMarthe Rodière-Danièle Dupin- Catherine et Alain Calvet- Excusés : Elodie, Agnès, Michèle, Christelle, Anne Balas
Atelier du jeudi 10 avril – Présents : Chantal Delplanque, MHélène Potier, Catherine Gouin, Agnès Lavenu, Geneviève Nazair- Blanc, Danièle Dupin. Excusés : Nicole T, MMadeleine D, MFrançoise H, Elisabeth B, JClaude B

Ce CR regroupe les observations faites dans les 3 ateliers.

-1- Accueil, présentations et rappel de ce qu’est un atelier-philo ARP.
Quelques réflexions de l’animatrice :
Idée principale : On essaie de penser ensemble à plusieurs voix. Le but n’est ni de construire une pensée unique, ni d’installer un relativisme plus ou moins confortable car désengagé . On expose clairement son point de vue en argumentant, et on écoute avec bienveillance et appétit si on peut, la parole de l’autre en lui faisant un crédit maximal, ce qui n’exclut pas un positionnement critique qui pourra conduire à nuancer sa propre position, à la maintenir en l’explicitant, ou à l’abandonner. En bref, on se laisse cheminer en écoutant l’autre.

-2- Visionnement du film de Gil Corre sur les Cercles de silence avec consigne de noter ce qui nous accroche pour le partager avec les autres.

NB : Il est convenu de ne pas s’attarder sur les thèmes de la Non –Violence qui pourront faire l’objet d’une approche spécifique : Le fauchage des OGM relève-t-il de la non-violence ? Question posée, controversée qui mériterait une reprise. Qu’est-ce que la Non-Violence ?

Nous prenons donc la consigne de noter ce qui nous frappe personnellement par rapport au silence

-3- Tour de table sur les idées qu’a fait naître le film, ce qui nous interpelle et nous fait réfléchir.
Les mots en gras marquent les reprises du film
On note l’idée que le silence peut être prière, temps habité par la relation à un ‘’tout autre’’ ou par la compassion à l’égard des sans papiers mais qui peut être vécu différemment : comme enregistrement des bruits de la rue ou agacement si on le voit comme manque, manque d’action ou de parole, impatience d’agir. L’essentiel est-il la résolution par nous du problème des sans papiers ou le développement de la prise de conscience de tout un chacun que le sans papier est d’abord une personne? On note la différence dans le film entre l’attitude espagnole percutante et la toulousaine qui semble plus calme.

Le silence peut nous ramener à nous même dans notre cheminement intime, nous permettre de retourner à l’essentiel de la position humaine : la verticale, par delà les peurs, les impatiences, l’agitation intérieure, les bruits du monde en nous.

Des expressions le font voir négativement : ‘’réduire au silence’’, le ‘’silence de la mort’’ ‘’imposer silence’’. Le silence peut être subi ou choisi. Il paraît indispensable entre deux paroles, s’il reste lien. Le vide sensoriel peut rendre fou.

On peut en avoir peur, peur du vide qui nous engloutirait, peur de ne pas en faire assez, peur de la perte du lien, peur de perdre son temps, peur de la mort.
Le silence peut être vécu comme Vie, harmonie liant les trois composantes de l’humanité : le moi individuel, la société et l’environnement (monde ou nature) .
Mais, pas plus que la parole il ne peut être tout bon ou tout mauvais.

Le rapport serein à soi dans le silence est possible si on pense son moi en continuité avec la présence intérieure d’êtres aimés. Il est alors source d’équilibre et possibilité de recul dans un projet d’action et de vie plus pleine …

Distinctions proposées : silence ≠ isolement ; silence ≠absence de bruits ; silence ≠ absence de mouvements ; silence ≠vide sensoriel; silence ≠ refus du regard de ou vers l’autre…

Le silence peut être habité différemment et avoir des tonalités différentes, entre vie et mort, être vécu comme manque ou comme plénitude, il implique qu’on se taise déjà. Il est chemin et aventure, retour au calme, décantation, préparation à l’action, acceptation de ce qui ne dépend pas de nous, acceptation de n’être pas tout puissant, d’être ce qu’on est en vérité, avec la possibilité de faire le tri et d’entrer en méditation-contemplation par delà le bruit, le stress, l’agitation.

La séance a été bien vécue, elle a paru à certains meilleure que la précédente, plus agréable et paisible, avec plus de temps de silence que d’habitude ! Et la découverte d’autres approches et ressentis en écoutant les autres. Quelques changements de points de vue, l’envie exprimée d’essayer autre chose (une minute de silence par heure comme à l’Arche ? Un jour de silence par semaine comme Gandhi ?…)

Pour la prochaine fois on convient de lire le petit fascicule qui vient de sortir Dialogue sur la nature humaine, entre Edgar Morin et Boris Cyrulnik. Chacun pourrait sélectionner quelques phrases qui lui parlent

Bibliographie sur le silence :
Du silence de D Lebreton, Eloge du silence de Marc Desmedt, N°d’avril1999 de la Revue Autrement

Calendrier 2014
Me7 ; Je8 ; Ve9 Mai
Ve6 ; Me11 ; Je12 juin

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Danièle Dupin présidente d'ARP-PHILO
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