Philo-foot en Ariège!

PHILO-FOOT : Fort de la collaboration entre l’UDAF09 et le District de l’Ariège de Football, une nouvelle
pratique est venue compléter cette saison, le champ du football d’Animation. Il s’agit d’ateliers de réflexion
basés sur les thèmes du sport (tolérance, respect, partage etc…).

Le principe retenu est celui du goûter philo, animé avec enthousiasme et compétence par le Cercle Condorcet de Foix. Cet atelier, déjà mis en
place a l’occasion de la journée du droit des enfants a rencontré un vif succès.

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Journal à deux voix de notre voyage atelier 19-30 mai 2011

Journal du voyage atelier

 

 

Première partie par Hammou.


Arrivé de Nédroma par le car de nuit , Hammou , en ami attentionné, a attendu Marie-Laure à l’aéroport ayant compris que venant de Paris, elle serait seule de 10h30 à 13h45, avant notre arrivée de Toulouse!

 

Journal de Hammou complété par Danièle :

 

VOYAGE  À GHARDAÏA

19/5/2011. À 10h 30 Arrivée de Marie-Laure à l’aéroport d’Alger. Quelle joie de  revoir un visage si longtemps absent! On s’attable à la terrasse d’un café de l’aéroport pour attendre le reste du groupe. A 11h15 Rabah nous rejoint. Il m’appelle tout de suite par mon nom comme s’il me connaissait depuis toujours. Pourtant c’est la première fois que l’on se voit. Il y a de la Danièle là-dessous. Le reste du groupe constitué de 7 personnes, débarque à 13h45 à l’aéroport. Retrouvailles et embrassades. Je retrouve avec un grand plaisir Danièle qui se charge de faire les présentations. C’est ainsi que je fais la connaissance de Jean François, de Christian et son épouse Nicole, de Claude, de Marie Hélène, de Marie-Madeleine.

 

15h30 : La petite troupe rejoint le bus de Nadir garé dans le parking de l’aéroport. Tout le monde est heureux. C’est parti pour le long voyage vers le sud, vers le pays du M’Zab. Nous découvrons des paysages merveilleux. Dans les gorges de la Chiffa des petits singes se précipitent vers le bord de la route en quête de pitance que les voyageurs ravis ne manquent pas de leur jeter sur le talus. Des véhicules se garent au bord de la route sinueuse qui s’enfonce au milieu des montagnes sous une pluie fine qui commence à tomber. Les flashs crépitent de toutes parts pour fixer l’image de ces primates qui semblent très instables et passablement méfiants. Des fellahs vendent des fruits au bord de la route. Danièle nous achète un kilo de cerises que l’on déguste en cours de route dans le bus.


 

18h45 : Arrivée à l’hôtel El-Amir de  Djelfa. Je partage une chambre avec Jean François que je commence à découvrir. Personnage calme et réfléchi qui me fait une très bonne impression.

 

Le 20/5/2011. Petit déjeuner. Je commence à découvrir mes nouveaux amis. Claude me plait par son franc-parler et sa volubilité. Elle n’a vraiment pas froid aux yeux. Elle a la réplique facile et instantanée. Elle est spontanée. C’est une dame  remarquable.

8h : départ sur Ghardaïa. La route est excellente, le paysage uniforme. Des étendues immenses et plates chevauchées à l’horizon par des montagnes de forme rhombique qui se succèdent tout au long de la route sous un ciel changeant,tantôt lugubre tantôt étincelant de lumière. La pluie tombe drue par intermittence. Nous entonnons quelques vieilles chansons scolaires pour tromper notre lassitude, des chansons qui me font revivre quelques moments de mon enfance. Après la ville de Laghouat, la végétation se fait plus rare. Nous traversons des contrées totalement désertiques. Toutefois de temps à autre, nous pouvons apercevoir, en plein désert, des petits groupes de deux ou trois hommes sortis de nulle part, assis en tailleur à même le sol non loin de la route, en train de deviser entre eux.

12h15 : Arrivée à Ghardaïa. Un choc ! Une ville du sud que je découvre pour la première fois. Les quartiers sont ramassés. Des maisons bâties sur des collines sont collées les unes aux autres. La couleur ocre est dominante. Les palmiers émergent de partout dressant leurs longues feuilles pointues dans le ciel devenu brusquement plus clément.


Messaoud nous attend sur une descente, à l’entrée de la ville. Nous suivons son véhicule et nous arrivons chez lui vers 12h35. L’accueil est des plus chaleureux. Zohra directrice d’un CEM est là également pour nous recevoir avec l’épouse de Messaoud. Très sympathique ! Nos hôtes nous reçoivent, comme l’exige la coutume, avec des dattes et du lait que nous dégustons avec plaisir.

 

14h : Je me rends avec Messaoud à la mosquée pour la prière du vendredi.

14h40 : Retour à la maison où nous sommes invités à déguster un couscous succulent. Deux plats nous sont servis: Un couscous à la farine de blé et un autre à la farine d’orge très appétissant.

Abdelmadjid, le président de l’association « sauvegarde du patrimoine de Ghardaïa » nous rejoint.

Une séance de travail est entamée entre Danièle, Abdelmadjid et Messaoud pour actualiser et arrêter le programme définitif.

 

18h Première séance mixte d’activité. Les collègues nationaux, des enseignants et des chefs d’établissements de Ghardaïa se joignent au groupe.  La  réunion se tient au siège de l’association « Sauvegarde du patrimoine de Ghardaïa » situé au centre ville. Après un rapide tour de table où chaque participant est invité à se présenter et à exprimer ce qu’il attend de ce stage de formation sur le thème de l’éducation citoyenne, le sujet du jour est abordé.

Quelques exemples d’actions réalisées par des participants dans le cadre de l’éducation citoyenne sont livrés à l’assistance. Les débats sont assez animés et tout le monde participe avec conviction.

Technique inspirée de Lévine : le bâton de parole circule , on peut parler tant qu’on l’a ; on peut aussi passer son tour. L’animateur n’intervient pas.

C’est Marie-Hélène qui lance les débats en posant la question sur la violence,

Circulation du bâton de parole pour donner son point de vue sur la question : « Peut-on éradiquer la violence ? » – Les avis sont partagés. Beaucoup de participants pensent qu’elle est très difficile à éviter et à combattre. Certains l’estime même nécessaire dans certaines situations.

On parle de supprimer les envies (parler plutôt de combattre le dépit causé par l’envie chez les personnes envieuses) – de réduire la violence – de rétroaction – de juguler- de violence utile ??? – de convertir la violence en énergie ??? – d’impossibilité de l’éradiquer – de croire à la diversité – de prendre du recul – d’être disponible pour l’échange. D’acceptation de l’autre – en milieu scolaire établir une charte, un règlement pour combattre la violence – avoir le courage de s’excuser et de pardonner- être tolérant et respectueux d’autrui.  Telles sont les expressions qui reviennent le plus souvent dans les propos des intervenants.

Quelques remarques : Recrudescence de la violence dans la ville, situation psychologique des enfants nés dans les années noires du terrorisme.

19h30 : Régulation : Danièle reprend les principales idées qui ont été abordées.

Elle rappelle l’objectif qui n’est pas de traiter directement le sujet en cherchant la réponse unique, mais de montrer que le dispositif en lui même est facteur de paix et permet à chacun d’avancer dans sa propre réflexion.

 

21/5/2011 : 9h – Visite de la ville de Metlili à 22 km de Ghardaïa. Le directeur d’une école primaire nous reçoit dans son costume traditionnel et nous conduit à travers les ruelles pour nous faire visiter les vestiges de la ville.

 

11h40 : Visite de la palmeraie de Seb-Seb à 15 km de Metlili. Repas sous une « zriba » (hutte construite en feuilles de palmier) dans un vaste domaine agricole.  La verdure qui domine dans cet espace est surprenante.

Les activités débutent par le jeu des prénoms. Puis, chaque participant est invité à faire part de ses attentes, des questions qu’il se pose et des possibles à réaliser dans le cadre de cette formation pour permettre la mise au point définitive du programme qui devra intégrer éventuellement les propositions des participants.


Un blason est remis à chaque participant pour y porter l’état de ses représentations concernant le sujet en rapport à l’éducation citoyenne. Je sens une véritable préoccupation chez les collègues de Ghardaïa, concernant le phénomène de  la violence. Ce fléau à ma connaissance ne semble pas être trop répandu dans la région, cependant. Le manque de temps n’a pas permis l’exploitation des blasons. Dommage, cela aurait pu nous édifier sur les représentations de chacun pour pouvoir approfondir la réflexion sur le sujet.

 

Les blasons des groupes sont affichés pour rester sous nos yeux notamment en ce qui concerne les questions que l’on se pose.

13h30 : Ateliers proposés :

– atelier philo : la peur de l’autre durée 1h30’

atelier philo type Lévine (temps 20mn)

bilan de la journée 10 mn

14h Repas : couscous, Thé préparé par le directeur de l’école de Metlili.

15h : une troupe folklorique joue quelques vieilles rengaines du sud.

15h30 , Travaux : exploitation du texte « Vincent et la bande des grands ».

Lecture collective du texte.

Travaux de groupe pour rechercher une question susceptible d’approfondir le sujet et lancer le débat sur la citoyenneté et la violence.

Question principale : se moquer d’autrui peut-il être considéré comme un simple jeu ?

Le débat s’est focalisé sur les questions suivantes :

La méchanceté peut-elle être innocente ?

Comment peut-on être méchant ?

Comment maitriser sa peur face à l’autre ?

Quel est le rapport entre la force et la violence ?

Les moqueries peuvent-elles générer de  la violence ?

Le méchant est-il toujours violent ?

La méchanceté serait une tendance installée à vouloir nuire à l’autre. La violence serait ponctuellement armée par le désir de supprimer l’autre au lieu de construire du vivre ensemble dans la différence, avec éventuellement des compromis.

A l’origine peut-être : sur- estime de soi et amour propre exagérés que l’on veut défendre à n’importe quel prix? Réflexion à méditer !

Jean François nous relate un film pour éclairer  le sujet du rapport de la méchanceté et de la violence . Il rapporte comment un moine bouddhiste a réagi pour faire prendre conscience à l’enfant fautif et pour lui faire sentir physiquement et moralement une douleur semblable à celle qu’il fait subir à des animaux innocents.

Le film  raconte l’histoire d’un enfant qui avait l’habitude, par jeu, d’attacher une pierre sur le dos d’un crapaud, puis sur celui d’un serpent et enfin sur le dos d’un poisson. Histoire vraiment édifiante. L’intervention du moine bouddhiste pour éduquer l’enfant consiste à lui faire sentir le poids de son comportement néfaste en lui chargeant une lourde pierre sur le dos pour qu’il sente le mal qu’il fait aux bêtes. Le procédé est très significatif et constitue un bel exemple du type d’actions qui peuvent être menées pour combattre la violence.

 

La distinction entre méchanceté et violence est ainsi illustrée : le moine  n’est pas méchant, il veut le bien de l’enfant!

17h30 : bilan de la journée par Danièle qui reprend les idées les plus significatives.

17h30 – 18h30 : visite de la palmeraie et des dunes de sable de Seb-Seb et retour à Ghardaïa

22/5/2011.

Ordre du jour :

atelier ARP ( Atelier Recherche Philo-pédagogie) par Marie-Laure

séance sur l’écoute (grille de Porter) par Danièle

café-citoyen (par Christian et Jean François) sur l’avenir de la planète.

Marie-Laure propose un support sous forme de bande dessinée représentant deux baudets reliés par une corde qui ne leur permet pas de se nourrir. Ils sont condamnés à s’entendre pour être en mesure d’atteindre ensemble l’un des deux tas de foin. Il faut que l’un des deux animaux cède. Exemple édifiant pour dépasser l’égoïsme et agir dans l’intérêt commun.

Elle guide les activités d’observation Elle réussit à motiver les participants et à susciter leurs interventions pour aboutir à un résultat qui ne fait pas l’unanimité mais que la majorité semble accepter toutefois :

il faut être capable de céder pour l’intérêt commun.

Il faut s’aider pour résoudre un problème.

Il faut s’aimer pour s’aider.

Proposition par Marie-Laure d’un commentaire « identificatoire » sur la liste des stagiaires avec adresses des participants, et ce pour qu’on puisse mettre un visage et des histoires sur les noms des personnes.

Tout le monde trouve que c’est une bonne idée!

12h, Visite de la palmeraie : gestion des eaux d’irrigation, système de répartition des eaux dans les quartiers de Ghardaïa. Un professeur nous donne toutes les explications concernant le système qui existe depuis plus d’un siècle. Le site, avec ses insondables galeries souterraines est vraiment impressionnant.

14h : Visite d’un domaine situé à quelques km de Ghardaïa et repas. Nous visitons un petit zoo aménagé à l’intérieur du domaine, abritant plusieurs espèces d’animaux : fennecs, chacal, dromadaires, paons, faucons, autruche….

14h45 : Activités centrées sur l’écoute,

Sujet : « Un collègue vient solliciter votre aide pour tenter de résoudre un problème qui se pose dans sa classe.  Un groupe d’élèves a pris en souffre-douleur un camarade et lui fait vivre un enfer. Je ne sais plus quoi faire, se plaint l’enseignant ».

Plusieurs actions sont proposées par les participants réunis en groupes pour amener les agresseurs à cesser leurs comportements néfastes. Aucune ne semble assez satisfaisante cependant pour régler le problème.

Et le problème n’était pas de trouver une solution à la place de l’enseignant mais d’imaginer comment l’aider. L’animatrice se propose une autre fois de commencer par une analyse de pratique, les participants s’ étant montrés frustrés de la phase « résolution de problème », il faudra sans doute prendre du temps pour l’aborder avant la grille de Porter.

Présentation de la grille de Porter

Quand on porte un jugement sur une personne, on le fait par rapport à ses propres valeurs.

Quand on procède à une interprétation, on propose un autre sens, une autre signification des faits ou des propos de quelqu’un.

On peut apporter son soutien en encourageant un intervenant ou en cas de conflit en relativisant et dédramatiser la situation.

On peut apporter une aide par des conseils, des suggestions ou même proposer une solution au problème exposé.

Toujours s’assurer d’avoir bien compris le sens du message que transmet l’autre, d’où l’intérêt de s’attacher à conquerrir l’écoute empathique…

Telles sont quelques vérités qu’il faut prendre en considération dans les relations humaines.

23/5/2011 :  9h – ordre du jour :

café-citoyen

projection du film

RP sur l’identité, sur la loi, sur l’écoute.

Les travaux débutent par une régulation qui reprend succinctement les activités de la veille pour dégager leur sens et adapter la suite .

Règles du café-citoyen : Jean François énumère les consignes et présente les principes de base d’un café-citoyen. Il donne les explications sur le fonctionnement et les objectifs de cette structure.

Le sujet concernant les problèmes de la planète abordé par Christian permet aux participants d’accéder à des informations utiles pour comprendre la source de certains dysfonctionnements des sociétés. Dysfonctionnements liés aux rapports :  Moyens de production / problèmes de croissance qui posent deux questions essentielles : quelle est la solution ? et que cherche t-on dans la vie ?

Débats animés mais qui sont restés ,à un niveau théorique.

Le café citoyen n’est pas le lieu où des combats sociaux se décident mais où peuvent se faire des prises de conscience.

12h : Départ vers la ville de Berriane. Arrivée à 12h30. Visite du domaine et repas sous une Khaïma installée à l’intérieur du domaine. Le propriétaire héberge à ses frais quelques étudiants nécessiteux. Bel exemple de générosité.

 

14h : activités centrées sur des expériences vécues. Les participants sont invités à raconter une expérience liée à la violence qu’ils ont pu vivre. Un débat est organisé. Chacun exprime son avis sur les situations présentées par les intervenants.

16h : bilan de la journée et retour sur Ghardaïa.

 

18h : visite de Béni Izguène. C’est un gros bourg renfermé sur lui-même, qui ne se laisse pas observer facilement. On voit très peu de gens dans les ruelles étroites. Les portes et fenêtres des maisons sont closes. Sur la place du marché, les hommes sont assis en rond par petits groupes. Le site renferme des trésors d’archéologie. Les quatre portes donnant accès au bourg doivent être fermées à 19h 30.

 

24/5/2011. 9h – 13h : visite du marché, shopping.

13h – 15h repas chez Aïcha : accueil particulièrement sympathique.

15h – 16h : Bilan de la formation : blason et expérience vécue.

 

Les blasons sont très (trop!) rapidement commentés faute de temps.

Un jeu poétique sur les analogies est présenté par Marie Laure , il est justifié par l’animatrice et bien apprécié.

 

Les trois thèmes qui m’ont paru les plus significatifs dans le programme sont les suivants:

1. Débat sur le texte « Vincent et la bande des grands ».

2. L’interprétation des dessins présentés par Marie-Laure et les débats auxquels ils ont donné lieu.

3. L’aide sollicitée par l’enseignant démuni devant un problème qu’il ne parvient pas à résoudre seul.

4. L’exemple du film avancé par Jean François : l’enfant qui martyrise des bêtes en leur attachant de lourdes pierres sur le dos.

 

Ces quatre situations, chacune dans sa spécificité, ont motivé les participants et leur ont permis d’échanger et de débattre sur les causes et les effets de la violence et surtout de réfléchir à des pistes de solutions pour résoudre les problèmes posés.

 

Pour ce qui est de la méthode de travail adoptée qui s’appuie sur des  activités organisées en « ateliers d’interrogation collective » les résultats me semblent assez encourageants puisqu’ils ont donné lieu à  des débats particulièrement instructifs en ce sens que chacun a pu prendre la parole s’efforçant de faire appel à son vécu, prenant appui parfois sur des situations de la vie professionnelle ou sociale. Ce qui a conféré une certaine authenticité aux discours.

Les communications sur les expériences vécues se sont révélées édifiantes et ont permis aux participants d’accéder à d’utiles informations sur les comportements adoptés par leurs collègues et d’apprécier les actions mises en œuvre pour essayer de juguler la violence et d’installer des comportements de tolérance, d’amitié et de concorde en milieu scolaire particulièrement.

J’aurais aimé que l’on accorde un peu plus de temps à l’exploitation des différents blasons pour avoir une idée des représentations du groupe concernant les différents concepts présentés.

 

17h : Le cœur lourd, je dois prendre le chemin du retour vers Nédroma, laissant mes amis finir leurs discours. Je ne veux point parler des adieux de ce jour.

 

Hammou (les remarques en italique et en caractères gras sont de moi)

 

 

Deuxième partie : Après le départ de Hammou retourné chez lui…

 

La session de Guardaïa se termine par une allocution de Messaoud  et une remise de diplômes et de cadeaux. Nous sommes tous très touchés par les attentions qui nous sont témoignées. Et, malgré notre grande fatigue nous prenons le bus vers le site hôtelier en oasis où Messaoud tient à nous faire découvrir un coucher de soleil unique, un orchestre local de musique folklorique et un humoriste apprécié dans la région.

Plusieurs d’entre nous dansent avec les musiciens qui nous prêtent leurs fusils de spectacle…

Nous rentrons à 23h30 après avoir salué et remercié Zohra et Messaoud que nous ne reverrons plus avant notre départ pour Tipaza prévu à 7h le lendemain mercredi !

Mercredi 25 mai, nous partons à l’heure.

Le bus est beaucoup plus calme qu’à l’aller, la fatigue et le manque de sommeil se font sentir mais la joie est grande d’avoir pu vivre cette aventure avec nos amis du sud.

Nous nous arrêtons en route pour déguster des brochettes et nous nous renseignons pour savoir comment aller à Tibhirrhine que nous avons envie de voir..

La montagne est bien gardée, hélas le frère jardinier ne vient ouvrir que le jeudi nous dit un villageois heureux de nous parler de ces hommes qu’il a connus , une grande mosquée est en construction en face du monastère.

Nous reprenons la route pour Tipaza le coeur plein du souvenir de ces moines magnifiques dans leur simplicité, qui ont prié ici et témoigné avec quelle grandeur de leur amour profond des hommes de ce pays.

Arrivée et dîner à 20h.au village de vacances du Grand Bleu à Tipaza.

 

Jeudi 26 mai

C’est une journée que nous avons voulu libre jusqu’à 17h.

Nadir nous conduit aux ruines où nous prenons un(e) guide, qui commente le site et accompagne la visite du musée.

Nous avions prévu sur place un jeu de piste pour retrouver la stèle de Camus, et ses absinthes mais d’absinthes point, et je suis appelée à l’entrée par Hamida qui est très prise en cette période d’examens. J’abandonne le groupe pour la retrouver. Intéressée par la session elle me promet de faire le maximum pour tout suivre!Retour au Grand Bleu.


Nous commençons la session à 17h

Après un tour de table de présentations, et un jeu pour associer visages et prénoms, la bonne humeur est installée.

Parmi les participants , nos correspondants Rabah et Nacer qui regrettent d’être aussi occupés en cette période d’examens, mon amie Hamida, deux jeunes (un informaticien Omar et un enseignant Amine, invités par Nacer), Brahim de Fouka (chef de centre donc qui sera peu présent), Brahim de Berriane qui nous a rejoint pour continuer la session de Ghardaia, et Sid Ali directeur de la fédération des échecs qui s’intéresse à notre challenge!.

Un travail de groupe est proposé pour réaliser le blason des représentations initiales et des questions qu’on se pose sur le sujet de l’éducation citoyenne . Nous avons tiré les leçons de la séance de Ghardaia et l’exploitation est plus facile.

Un mini atelier-‘ philo’ est lancé à partir d’une phrase d’Albert Camus relevée par Nicole:

 

«  Ce n’est pas si facile de devenir ce qu’on est, de retrouver sa mesure profonde! »

Atelier avec bâton de parole sans intervention de l’animateur

Les réflexions fusent : Toute la vie on se cherche, on est un mystère pour soi, on a une grande part d’obscur, on est une mine à creuser, on joue souvent malgré soi un personnage. Le plus important nous est donné et nous reste inconnu… Connais-toi toi même, cela ne va pas de soi!

Les nouveaux sont étonnés d’avoir pleinement la parole et de se découvrir sujets pensants reconnus et intéressants pour les autres!

A 21h le groupe musical Nassim Essabah, jeune groupe de bénévoles, spécialisé dans la musique arabo-andalouse nous donne un concert en costumes magnifiques, avec deux jeunes enfants musiciens très sérieux et superbes, la relève est assurée!

Le président Mustapha Berlinguer nous explique son association, le courant passe bien!

Vendredi 27 mai

 

Régulation pour dégager le sens de ce qui s’est fait et annoncer qu’on fera un choix dans le programme.

Puis présentation par Marie Laure d’un autre jeu de prénoms avec un objet qu’on lance en donnant le nom d’un participant qui n’a pas encore été nommé.

 

Atelier ARP à partir d’un film de Franck Lepage humoriste  « La langue de bois et le politique ». On choisit de s’interroger sur

 

« Qu’est-ce que dire quelque chose? »

 

Échange qui amène à se demander si on ne parle pas aussi avec autre chose que des mots ( gestes, attitudes) et si à travers nos mots on ne dit pas quelquefois d’autres « vérités », peut être trop difficiles à dire socialement en direct !…L’homme est un être de paroles conscientes ou pas…

 

Atelier de l’après midi préparé par M Laure et Sid Ali. Il commence par une mise en scène qui dérange une partie de l’assistance. Le thème de la loi est introduit, la stratégie de formation questionnée .

Le support est un extrait d’un roman de Lipman : « Pixie »

Le tour de table final confirme que la stratégie d’animation était basée sur la provocation, ce qui est discuté!

15h30 Départ pour visiter Cherchell et dîner sur place chez nos hôtes musiciens

19h Thé chez Abdelkrim peintre qui nous montre le presbytère où il habite et dont il entretient la chapelle, c’est très touchant pour nous, d’apprendre qu’il a connu les moines de Tibirhine… Youcef réalise des calligraphies de nos prénoms, c’est très beau.

Nous sommes ensuite reçus somptueusement dans une villa, celle du père des deux petits musiciens, , très attentif à notre bien être.

Les musiciens de l’orchestre jouent toutes sortes de morceaux dans la joie et nous pouvons là encore danser avec eux!

 

Samedi 28 mai

Intervention de Marie laure sur le vécu de la veille , elle s’explique sur sa conception de l’animation et sur ses objectifs.

Reprise par Danièle sur les différents dispositifs pratiqués, le protocole ARP et les supports-lanceurs ( texte court, extrait de roman, film, BD…)

Présentation rapide d’un outil « L’analyse de pratiques »( GAP) qui permet entre pairs de se solidariser et de s’enrichir en procédant à des études de cas , hors urgence..

 

Un cas de violence en établissement scolaire est proposé à la réflexion de 3 groupes. Chacun essaie de trouver la meilleure solution pour résoudre le problème à court et à long terme.

On présente le protocole DESC pour la résolution des conflits.: Description objective – Expression des sentiments éprouvés (joie, tristesse, colère, peur…) – Suggestion de solutions – Conséquences positives attendues de ces « solutions »…

On commente ensuite un texte proposé par Nicole sur l’écoute et la non écoute, au lieu de la grille de Porter trop longue à exploiter ici.

Idées échangées :

L’écoute empathique est une attitude à conquérir, écoute n’est pas une simple technique. Il ne suffit pas de se taire et de reformuler. L’important est un véritable intérêt pour l’autre qui s’entend au delà des mots …

Travail de réflexion personnelle sur post-it :

« La pire des violences pour moi c’est quand… »

. Les réponses. font apparaître des mots comme  blessure profonde, humiliation , mépris du groupe, autorité, liberté, procès d’intention, rejet de la règle, frustration

Cet exercice permet à chacun de dire ce qui est important pour lui, les réponses sont lues sans commentaire, la diversité de nos seuils de tolérance et de ce qui nous est intolérable apparaît clairement.

Se sentir diminué ou détruit par un geste ou une parole de l’autre, le soupçonner de l’avoir fait exprès… On mesure la part de l’interprétation dans le vécu de la violence symbolique!

Ce moment aurait mérité d’être prolongé! ( refrain connu!)

Bilan du stage : Il est fait sous forme de tableau : 1-Ce que je retiens, 2-les questions que je me pose,3- La suite que j’envisage .

L’intérêt des échanges et de l’approfondissement de sujets qui nous touchent, avec les amis d’une autre culture est relevé par tous. La découverte de l’outil atelier – philo avec son protocole est une révélation pour certains . Ceci dit, on regrette les contraintes de temps toujours trop court! Certains auraient préféré plus d’ateliers, d’autres plus de temps libre, d’autres plus de tourisme !!! ce qui se neutralise… L’humour, les chants, les rires ont été appréciés, et bien sûr la naissance d ‘amitiés précieuses

qu’on a envie de voir croître…

Soirée chez Brahim : Nous sommes accueillis par sa charmante famille dans l’amitié.

Un moment de bonheur tout simple et très doux.

Dimanche 29


Journée libre : certains vont à Alger avec Omar charmant guide chauffeur et ami. Les autres restent à la plage ou vont en taxi à Tipaza. Repos attendu et bien venu!

21h Fête offerte par les français à leurs amis algériens:

Elle est coordonnée par Marie-Laure et permet à chacun de présenter chant, poésie, conte, dans une bonne ambiance de respect et d’ouverture

Nos amis algériens sont venus avec leurs familles, Une fille de Nacer chante seule « À mon beau château », des instruments de musique accompagnent des chants en arabe.. La fête est réussie!.

Lundi matin 30

Tout le monde s’en va sauf les Clastres et moi qui nous offrons une semaine de repos-visites-pélérinage sur place ou plus loin.

Conclusion

Ce n’était ni un stage de formation, ni un voyage touristique, ni un colloque international, ni une visite d’amis, ni une session de développement personnel , mais de fait tout cela à la fois… On s’est appris des choses. Cela a été très dur parfois : devoir renoncer à certaines plages de travail, à certaines rencontres comme celle des élèves de Zohra avec les quels on aurait aimé parler, gérer un temps toujours fuyant, gérer les tensions liés à ces difficultés dans les relations,gérer la fatigue, les émotions et le manque de sommeil…

Malgré tout comme Piaf j’ai envie de chanter : « Non rien de rien… »

Cela valait le coup , ô combien ! MERCI

Et à suivre, on ne sait encore trop comment mais on en a envie !!!

Danièle

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L’Algérie c’était…inoubliable!

Notre voyage-atelier, c’était hier à Ghardaia et Tipaza!
Rencontres de réflexion
Rencontres culturelles
Rencontres humaines profondes
A suivre…

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Bibliographie

en cours d’élaboration

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ANNONCES 2011


en Algérie du 19 au 30 mai (idem) prolongation en tourisme jusqu’au 6 juin 2011

 

Voyage-atelier en Algérie du 19 au 30 mai

Principe : Une rencontre entre éducateurs algériens et européens sur le thème de l’éducation citoyenne des jeunes (à long terme), par la pratique des ateliers de réflexion partagée ( expression, écoute, pensée attentive, critique, créatrice, responsable)

Sur deux sites Ghardaia et Tipaza, où nous partagerons le temps ainsi

–  2 jours de formation partagée axés sur la pratique, 2 jours de découverte du patrimoine algérien ( vie associative culturelle, musique, contes, sur chaque site).

Les participants seront sélectionnés par les associations partenaires  pour leur motivation, leur qualité d’éducateur, leur ouverture à la réflexion et à l’échange interculturel.

Il y a au plus 15 places.

Coordination Danièle Dupin : danieledupin@gmail.com – tel : 06 89 42 54 00

  • Renseignements pratiques  M H Potier,  Terres d’échanges, 10 place St Julien, 31000 Toulouse- 06 88 59 33 19- mhpotier @gmail.com

Coût pour les européens:

– 250 euros à l’inscription pour les frais de dossier, les frais de formation.

– Chacun retirera son visa et son billet d’avion qu’il paiera en France.

( billet environ 160 euros, visa 85 au 30 mars) et s’assurera personnellement .

– Chacun paiera directement là bas sa pension complète (compter environ 350 euros) le bus et les entrées de musée (compter 150 euros), il est donc conseillé d’emporter 500 euros à changer sur place plutôt que de compter sur la carte de crédit .

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En Nouvelle Calédonie, premier contact…

Dans un collège avec SEGPA  à Nouméa

Réunion préparatoire vendredi 4 mars 2011

M. le Principal du collège  à qui mon amie Marie-Claude a parlé des formations à la SEGPA de Poncharra, Isère, veut bien profiter de ma présence pour animer une réunion de synthèse sur la violence au collège, il me faut déjà lui préciser que je souhaite aborder le travail sur le long terme : C’est à dire sur la mise en place d’une culture de paix, d’écoute, d’expression tranquille, de communication plutôt que sur la gestion réactive aux situations de violence dans l’urgence, même si je ne refuse pas d’en aborder la problématique. En tout cas je ne veux pas en rester aux recettes de gestion à chaud..

On convient que j’animerais la réunion de jeudi 10 à partir de leurs questions

Le collège a déjà en place une consultation écoute de psychologue, et une médiation par des  élèves dans les situations de conflit. Mes dispositifs d’analyse de pratique. semblent intéressants pour le long terme tant pour le Principal que pour la Sous Directrice chargée de la SEGPA..

 

Réunion d’équipe de SEGPA  jeudi 10 mars 2011

 

Une douzaine d’enseignants, le principal, la sous directrice de la SEGPA

Quels sont les problèmes de violence qu’ils rencontrent ?

Incivilités, injures, gros mots, violences physiques entre élèves, vendettas de tribus…

On semble ne pas avoir intériorisé la loi que les anciens font respecter dans les tribus, certains élèves cognent dès qu’ils sont contrariés, il y a un culte de la force physique, c’est culturel , le travail proposé par l’école n’a pas de sens pour ces jeunes, le collège c’est l’école des blancs et il   ne joue plus l’ascenseur social. …La perte des traditions quand on vient à Nouméa n’est compensée par rien. Il y a une pauvreté de vocabulaire et d’échanges entre jeunes, des jeux stupides comme celui de regarder l’autre pour lui faire baisser les yeux!

Les professeurs se déclarent souvent démunis face à la montée de la violence et de l’incivilité. Même si dans ce collège on a un noyau d’enseignants expérimentés solides.

Comment définir la violence ? Comment la comprendre ?

– On peut définir la violence par rapport au conflit : En très bref,  la violence, c’est la mort, le conflit c’est la vie ! Violence: mort infligée ou vécue comme telle, destruction de l’autre, en totalité ou en partie,elle est physique ou symbolique ( humiliation, exclusion…). Et ce n’est pas qu’une affaire de jeunes!  Il est bon de prendre conscience qu’on est tous des violents potentiels : On coupe la parole, on préfère supprimer l’autre plutôt que de chercher une solution avec lui … On se moque, on médit, on ignore, on catalogue, on fait passer son intérêt avant le bien commun etc…L’humanité est toujours à construire, pour nous éducateurs aussi!

Le Principal propose qu’on étudie les cas de violence magistrale ayant entraîné des violences d’élèves, ou une accumulation de ressentiments. On peut faire des études de cas là dessus et voir comment créer un climat de respect mutuel.

Dire que le conflit, c’est la vie, renvoie à l’idée que la différence de points de vue est normale et qu’il est très important que l’on apprenne à considérer l’autre comme autre chose qu’un clone ou un esclave, c’est un sujet qui peut voir les choses autrement. Accepter le conflit c’est accepter que l’autre puisse avoir un point de vue différent et voir ce qu’on peut en faire dans un projet de vivre ensemble… tout un apprentissage!

 

La prévention de la violence implique deux respects à restaurer: celui de la loi et celui de l’autre, dans sa différence.

– Que faire à l’école? L’enseignant est gardien de la loi et du fonctionnement du groupe.

Il faut qu’il permette que chacun éprouve la joie de se sentir grandir en apprenant quelque chose.

– Sur le court terme , « Force doit rester à la loi et à son représentant », ceci n’est pas négociable, faute de quoi c’est la loi du plus fort qui prime et on sort de l’état de droit!  Donc on ne laisse pas passer certains comportements.

– Sur le long terme : il faut faire vivre des situations où peut s’éprouver la joie d’être ensemble, la joie de faire quelque chose de constructif  avec les autres , la joie de se sentir reconnu comme un « être pensant » ( et pas seulement comme un frappeur efficace), comme un « écouteur » qui s’enrichit …

Une réflexion est à mener entre enseignants sur le travail à faire sur ce thème de la loi. Des pistes sont évoquées.

Des dispositifs sont présentés : l ‘atelier philo, le conseil d’enfants ( ça va, ça va pas, que faire ?), la médiation ( écouter les parties en présence: leur permettre de dire leur différend, rechercher des solutions), le groupe d’analyse de pratiques entre enseignants, les enseignants ont intérêt à se réunir périodiquement pour s’enrichir mutuellement, en échangeant sur leurs difficultés et leurs solutions, à se donner ainsi une culture commune en matière de  construction de la paix .

Je note un grand intérêt pour les thèmes abordés même si un enseignant  remarque que les enfants du film présenté (canadiens qui font de la philo depuis la maternelle), sont loin du public de cette SEGPA.

On regrette aussi d’avoir de moins en moins de moyens : «  on nous en enlève tous les jours! ».  Une objection revient : « Les élèves n’ont pas la parole chez eux, alors si on leur fait vivre une expérience protégée à l’école, ils vont être encore plus décalés et violents!!! »

Faut-il alors faire à l’école comme dans les familles les plus rigides ou les plus violentes ?

Il n’y a pas d’autres moyens que de casser les automatismes déshumanisants, avec un protocole d’autant plus strict qu’on aura le souci de donner une vraie marge de liberté de parole, en faisant vivre, en situation de calme, autre chose, en apprenant à penser comme le recommande l’UNESCO par et pour soi même avec les autres.

 

Conclusion : il y a du chemin à faire et la situation en Nouvelle Calédonie est particulière. Ceci dit on est en humanité et il y a de l’espoir, avec des dispositifs déjà essayés, un relevé d’attitudes qui ont marché.

Mais il faut se convaincre qu’il est urgent d’agir sur le long terme et de se dire que personne n’est plus jamais aujourd’hui enfermé dans sa tribu!

A nous de créer des ponts pour le développement d’une pensée attentive, critique, inventive avec les autres.

Je remercie l’équipe et son principal de leur ouverture et de leurs témoignages. Je serai intéressée d ‘être tenue au courant de leurs initiatives même modestes de mise en place d’une éducation citoyenne et d’une culture de paix.

 

DANIELLE DUPIN DE SAINT CYR

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Un module de prévention de la violence en collège dans le LOT

PREVENTION DE LA VIOLENCE EN COLLEGE

Enjeux et objectifs, références

 

Comment mettre les jeunes en situation de conquérir une culture de la paix , d’apprendre à penser par et pour eux mêmes avec les autres. Quelle posture pour l’éducateur, quels dispositifs pour un travail sur le long terme?

En vue de la promotion d’une Culture de la Paix, de la lutte contre la violence … le fait que les enfants acquièrent très jeunes l’esprit critique, l’autonomie à la réflexion et le jugement par eux-mêmes, les assure contre la manipulation de tous ordres et les prépare à prendre en main leur propre destin.” Yersu Kim Directeur, Division de la Philosophie et de l’Ethique, UNESCO, 1999-

Dispositif : Pendant ces trois jours , il ne sera pas fait de cours sur la violence chez les adolescents, mais des

dispositifs seront présentés et utilisés pour être appropriés par les stagiaires.

Formatrices : Danièle Dupin de St Cyr et Nicole Talleux ( IEN honoraires)

Public : Equipes de professeurs volontaires, cadres d’établissements , animateurs …( 20 à 25 personnes)

Dates et lieux: le stage peut être proposé au niveau de l’académie pour un public « large » mais peut aussi répondre à une demande d’équipe de collège dans le cadre d’une initiative locale ( dates et lieux concertés)

Programme indicatif proposé sur 3 jours

 

Plage 1 (3h) Plage 2 (3h)
 

 

 

 

 

 

jour1

Présentations Chacun dit qui il est 

Préparation du contrat de coopération :

Mise en place du cadre: Objectifs- Programme- Options- Modalités

Premiers apports : La philo pour enfants , l’apport de Lipman, historique et problématique, aperçu rapide des pratiques dans le monde et de l’action de l’UNESCO.

Premier Atelier de Recherche Philosophique

:Vincent et les grands, violence entre pairs-MLD

Café philo : pratique adulte-Dispositif Café philo : règles de fonctionnement-  

Peut-on éradiquer la violence?

violence, la loi, la paix- DD

ARP- départ BD- transposition:/jeunes

2ème atelier- NT

 

Conclusion sur la journée NT-DD

Ce que nous avons appris, nos questions

 

Plage 1 (3h) Plage 2 (3h)

 

Plage 3 Plage 4
 

 

 

Jour 2

Le Gap, protocole pour une analyse de pratiques- Choix d’un cas présenté par un participant- DD 

ARP 3ème atelier- Démocratie et rapport à la loi , support à choisir- NT

-ARP 4ème atelier 

Harry ou BD : Incivilité, injure et conflit DD

La résolution de conflit, DESK,

L’atelier de recherche philosophique DD-NT (synthèse/questions)

 

Plage 5 Plage 6
 

Jour3

ARP avec jeu créatif 5ème atelier MLD 

Séance Porter: Des relations et des attitudes,

Écouter et réagir/ la violence. Étude de cas. Présentation de la grille de Porter

l’écoute empathique , posture de respect-

La violence institutionnelle

ARP : départ exposé- 6ème atelier-  

.La consommation ? Croissance, décroissance, obsolescence programmée..CC?

Régulations : Conseils d’enfants : Ça va, ça va pas!.Les règles de vie pour les jeunes DD-MLD

Bilan et prospective, jumelages ?

 

D.Dupin de St Cyr et Nicole Talleux. http//arp-philo.org-

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Un module de recherche sur l’éducation citoyenne en Algérie

France- Algérie Mai 2011

ÉDUCATION CITOYENNE ET PRÉVENTION DE LA VIOLENCE CHEZ LES JEUNES DES DEUX RIVES

Enjeux et objectifs, références communes

Échanges entre éducateurs et animateurs des 2 rives : Comment mettre les jeunes en situation de conquérir une culture de la paix , d’apprendre à penser par et pour eux mêmes avec les autres. Quelle posture pour l’éducateur, quels dispositifs pour un travail sur le long terme?

En vue de la promotion d’une Culture de la Paix, de la lutte contre la violence … le fait que les enfants acquièrent très jeunes l’esprit critique, l’autonomie à la réflexion et le jugement par eux-mêmes, les assure contre la manipulation de tous ordres et les prépare à prendre en main leur propre destin.” Yersu Kim Directeur, Division de la Philosophie et de l’Ethique, UNESCO 1999-

Pendant trois jours , il ne sera pas fait de cours sur la violence chez les jeunes, mais des témoignages seront analysés , des dispositifs présentés et utilisés pour être appropriés par les participants

Animation :- Danièle et Marie-Laure Dupin de St Cyr

– Messaoud Bouchenga, Zohra Belarabi, Nacer Bouhouia

Public : ‘Educateurs volontaires, cadres d’établissements , inspecteurs, animateurs français et algériens

Logistique : Rabah Ammimeur – Mhélène Potier

Associations partenaires : – Algérie :APPPE Ghardaia, Groupe Nassim Essabah Cherchell

France : Associations ARP-philo , Terres d’Échanges, Aldéran Toulouse

Dates et lieux : L’‘action est engagée au niveau de 2 wilayas ( Tipasa et Ghardaia) pour un public « large » mais répond aussi à une demande d’équipe dans le cadre d’une initiative locale ( ex Ghardaia)

 

Programme des rencontres et partages

Plage 1 (3h) Plage 2 (3h)
 

 

 

 

 

 

jour1

Présentations  : Chacun dit qui il est  et ses attentes Echanges sur nos expériences respectives 

Préparation du contrat de coopération :

Mise en place du cadre: Objectifs- Programme- Options- Modalités

Premiers apports : La philo pour enfants , l’apport de Lipman, historique et problématique, aperçu rapide des pratiques dans le monde et de l’action de l’UNESCO.

Premier Atelier de Recherche Philosophique

Vincent et les grands violence entre pairsMLD

 

Café philo ou café citoyen : Une  pratique adulte-Dispositif Café philo : règles de fonctionnement –  

Thème

Peut-on éradiquer la violence?

violence, la loi, la paix-DD

ARP- départ BD- transposition:/jeunes

2ème atelier possible

Conclusion sur la journée MLD-DD

Ce que nous avons appris, nos questions

 

 

Plage 3 Plage 4
 

 

 

Jour 2

Le Gap, protocole pour une analyse de pratiques Choix d’un cas présenté par un participant- DD 

ARP 3ème atelier- Démocratie et rapport à la loi , support à choisir- MLD

-ARP 4ème atelier 

Harry ou BD : Incivilité, injure et conflit DD

La résolution de conflit, DESK,

L’atelier de recherche philosophique DD-MLD (synthèse/questions)

 

Plage 5 Plage 6
 

Jour3

ARP avec jeu créatif 5ème atelier MLD 

Séance Porter: Des relations et des attitudes,

Écouter et réagir/ la violence. Étude de cas. Présentation de la grille de Porter

l’écoute empathique , posture de respect-

La violence institutionnelle

ARP : départ exposé- 6ème atelier-  

.La consommation ? Croissance, décroissance, obsolescence programmée..CC?

Régulations : Conseils d’enfants : Ça va, ça va pas!.Les règles de vie pour les jeunes DD-MLD

Bilan et prospective, jumelages ?

 

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Paroles d’enfants de 8 à 10 ans

Paroles d’enfants de 8 à 10 ans

Atelier Philo première séance

Après la lecture du texte de Pixie de Matthew Lipmann par chaque enfant, émergence de trois questions et  choix d’une seule par les enfants :

_ « Ce n’est pas juste de se moquer des vieux, ce n’est pas leur faute et c’est comme si on se moque de nous. Nous on va devenir comme ça, après !

– Ça n’apporte rien de se moquer : les sens diminuent, les yeux, les oreilles, ils s’affaiblissent ;

– C’est comme les bébés

– On se moque pour montrer qu’on est plus fort, pour se rendre intéressant

– Ils ont passé des années : +de 60 ou 70 ans….

– Ils peuvent être en bonne santé, ils savent plein de choses : comme c’était avant, l’histoire. On peut discuter, c’est intéressant.

– Ils nous disent ce qu’il faut faire, ne pas faire : la justice.

– Des fois ils savent plus que nos parents ;

– Ils nous donnent de l’affection, j’aime bien elle m’aide .Elle me fait de la bonne cuisine.

– Ils ont le droit de vivre, il faut les défendre.

– Je préfère les vieux parce que je peux les aider et eux ils m’apprennent : les jeunes ne m’apportent rien !

– Etre grand c’est aider les vieux »

Atelier Philo deuxième séance

Questions après lecture du texte de Pixie, fin du chapitre 1 :

Pourquoi on ne veut pas visiter les endroits vieux ? Pourquoi Pixie pense que son corps n’est pas à elle ? Pourquoi nous agressons-nous les uns les autres ? Pourquoi son bras est endormi ? Pourquoi Pixie pense que c’est elle la créature ?

Le choix des enfants :Pourquoi nous nous agressons les uns les autres ?

– Pour se défendre, pour nous embêter, se rendre intéressant, montrer sa force,

– Comment ? doigt d’honneur, nous tape pour rien, avec la force, avec la parole, avec des armes,

– L’agression c’est des fois un viol.

Insulter c’est plus grave que de taper.si on t’insulte ça te fait mal au cerveau, taper c’est moins grave.

– Un bleu cela s’en va mais vexer cela reste longtemps. Le bleu au cœur reste toujours dans le cœur, dans la tête : tu ne peux plus dormir, tu es malheureux, tu peux perdre le contrôle de toi (même déchirer ton journal intime). Tu fais des choses contre les choses que tu aimes, envie de tout casser, pas envie d’aller à l’école.

– Des fois cela ne fait pas mal. Cela dépend de qui te le dit et de ce qui te dit : si c’est ta meilleure amie et de quoi elle te parle.

– Si on réfléchit cela pourrait s’arranger avec des mots gentils .On peut des fois penser des choses et ne pas les dire.

– Le racisme c’est de l’agression : parler sur la couleur de ta peau, sur ta famille.

– L’agression c’est quelque chose de mal qui n’est pas de notre nature.

Atelier Philo troisième séance

Pourquoi quand tu es amoureux certains se moquent de toi ?

– Ils sont jaloux, parce qu’ils n’en ont jamais eu. Ils le répètent à tout le monde, ils aimeraient être à notre place .ils ne savent pas ce que cela fait.

– On n’a pas à le dire, moi je le garde secret. Moi je le dis à ma copine et elle le dit à sa copine …..Alors tout le monde le sait..

– C’est exceptionnel, c’est dur de trouver un amoureux. Oui on ne s’attend pas à tomber amoureux.

– On se sent plus à l’aise dans sa vie,. On a envie de passer du temps ensemble, on échange entre nous. On discute.

– Mon cerveau pense à lui, j’ai un blanc dans la tête : je ne pense plus à l’école aux devoirs C’est essentiel dans la vie.

– On sent quand on est amoureux ; le corps nous le dit : je bredouille, bafouille .j’ai les jambes qui tremblent, des fois j’ai une boule au ventre. Mon cœur bat.

– J’ai envie de rester seul pour penser, j’ai envie de passer du temps avec lui, je veux un avenir, sortir, partir en voyage, avoir des enfants

– Quand tu lui fais un bisou ça prouve que tu l’aimes.il nous manque.

– Plus on passe du temps, plus ça nous échappe : j’ai plein d’Ex !

– C’est un sentiment qui s’arrête, qui recommence

– Moi ça fait 5 ans…

  • Il y a aussi l’amour de la famille

Atelier Philo quatrième séance

Questions après la lecture du texte Elfie chapitre2, 1 er paragraphe.

  1. Pourquoi la maman d’Elfie dit qu’elle ne sait rien faire ?
  2. Pourquoi Elfie pense qu’elle fait toujours mal ?

La 2 ème question est retenue.

Pourquoi Elfie pense qu’elle fait toujours mal ?

– On ne fait pas toujours des choses mal, il faut qu’elle se dise aussi qu’elle sait faire des choses, il faut s’encourager sinon…

– Des fois,il faut être énervée pour être décidée à y arriver,elle doit se concentrer.

– C’est un peu bête de dire qu’on fait toujours des choses mal..Si tu dis cà, tu vas les faire mal.

– C’est pas grave de faire cela.

– C’est un adulte qui parle ‘donc’on lui donne plus d’importance.

– C’est dans ma tête,en réfléchissant après,je sais si c’est bien ou pas bien.

-C’est mal de ne pas tenir sa parole.

– C’est mal de perdre un objet précieux que tu devais garder pour le transmettre dans la famille.

– A l’école,si on fait mal, les autres pensent qu’,on est bête.

– On fait tous des choses mal cela ne veut pas dire qu’on est bête.

– C’est bête de faire des choses sans réfléchir

– Un garçon,il fait plein de bêtises et pour autant il n’est pas bête.

– Quand elle se sert ,elle est malpolie.

– Ce n’est pas faire le mal quand on ne sait pas.

– On fait mal ,on peut pas s’en empêcher, il se contrôle pas.

– Si on réfléchit en faisant mal et que je le sais ,alors c’est mal.

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Paroles d’anciens

Goûter philo en maison de retraite, ce que nous nous sommes dit…

PAROLES D’ANCIENS

Après la projection d’un extrait d’émission présentant le philosophe Alexandre Jollien : « Quelles sont les questions que vous vous posez et que vous auriez envie de discuter avec les autres ? »

Le choix se porte sur :

Qu’est-ce qui peut faire déclic pour sortir de son « destin » d’handicapé ?

_ L’exemple de quelqu’un d’autre : si lui l’a fait, moi je peux le faire! Cela peut être avec le même Handicap ou quelque chose de différent.

– si la famille ou les amis  aident, j’ai un exemple d’un handicapé que sa famille aidait et qui a réussi à être accepté dans une école où on l’a aidé et il a bien réussi ses études après…

– J’étais dans un orphelinat, il y avait une petite fille bossue qui répondait aux vexations par des grossièretés, la grossièreté lui permettait de se démarquer. Elle choquait , nous après on la respectait

– Je suis d’accord : si elle rabaisse les autres qui l’insultent, elle obtient le respect

– Dans la vie collective on a beaucoup de rabaissements, menus mais persistants, on envoie des piques, on est souvent blessés

– Il faut se défendre pour exister !

– Oui mais il faut peut être aussi avoir des éléments positifs pour avancer, accepter le handicap,prendre conscience et accepter

– Un handicap n’est jamais accepté totalement – Le handicap est toujours rejeté, n’est jamais accepté. La résignation n’est pas humaine ,il y a des refuges :Dieu, la prière), mais au fond on n’accepte jamais!

– Au lieu de dire accepter peut-on dire dépasser ses limites ?accepter , c’est un peu passif,  dépasser c’est une lutte en soi…

– C’est un effort formidable. On a des exemples : Mimi Matty , Mimi a des qualités morales exceptionnelles

– Oui mais j’ai connu aussi un homme qui avec le même handicap était aigri, révolté, se posait en victime se comparait aux autres, c’était dramatique de l’entendre…

– Il faut peut être ne pas rester dans le rêve,  ne pas rêver faire ce que je suis capable de faire…

– Le plus terrible c’est  le handicap physique, à cause du regard des autres!

– Et le regard qu’on porte sur soi, n’est-il pas plus difficile?

– Les deux sont liés .Tout ne dépend pas forcement du regard de l’autre,

Est-on est toujours conscient de l’image qu’on véhicule ? Peut-on quelque chose pour  en tirer profit, ne pas en être blessé ?

– Le handicap physique est-il toujours le plus lourd ? Exemple d’un jeune qui se sait susceptible d’avoir des crises de violence et qui se déteste lui même pour cela. , Le regard sur soi s’il n’est pas bienveillant, c’est très lourd même si le handicap ne se voit pas.Il y a souffrance

– Dépasser, cela exige des qualités morales qu’on n’a pas

-Est-ce que c’est à la naissance ? On recevrait des dons et des tares ? Il y aurait des bonnes fées ou pas ?

– La naissance , son histoire ,les rencontres…’l’inné et l’acquis tout joue…

– Dans le film il parle de sa situation, il n’a pas demandé ça, le handicap ne dépend pas de lui, mais il y a des choses qui dépendent de lui, c’est ce qu’il en fait de tout ça qui est différent. avec ce handicap, on va se plaindre ou se battre avec ce qu’on a…

-Intégrer ses faiblesses, ne pas les cacher, les difficultés nous emmènent vers le haut

– C’est pas toujours le cas . Cette énergie on l’a ou on l’a pas.

-Comment peut-elle nous venir ? C’est la question.La motivation d’où elle arrive ?

– C’est une énergie vitale . On en a une part et on en trouve dans les rencontres une autre part

– Qu’est-ce qui peut faire déclic ?

– Se sentir aimé, une parole de reconnaissance, un sourire, un certain regard de l’autre

– Exemple du SDF ,qui a dit ce qui compte c’est pas la pièce , un regard, un sourire ça compte plus! Les gens qui donnent une pièce sans regarder, ça fait mal!

– Il y a des gens qui prennent tout mal , la susceptibilité . La sensibilité de chacun est différente

-On nous persuade de l’importance des choses futiles (ex St Valentin), on est manipulés!

– Il ne faut pas se laisser manipuler , conditionner, c’est difficile , c’est à nous de ne pas suivre le mouvement…On peut voir les mécanismes et se méfier. Discuter avec les enfants , de la télé. C’est bien

Mais pourquoi parle-t-on de manipulation, quel rapport au handicap ?

-L’image que nous a prêté l’entourage est importante : on est rejeté ou choyé

– Un regard d’amour qui nous dit :tu peux ! Ça ouvre des portes

– Ce regard peut réveiller des potentiels , propulser. On le puise dans l’amour, C’est un puits immense

– Quand on se compare c’est traumatisant, la comparaison c’est la prison, il n’y a pas de différence

-Oui mais cela peut donner un sursaut, cela dépend si on regarde celui qui a + avec jalousie ou comme la preuve que c’est possible.

-TOUR DE TABLE FINAL

  • Très difficile d’accepter son handicap!
  • Si on n’a rien dans la tête on ne peut pas avancer!
  • Dans la vie il faut avoir beaucoup de volonté, cela dépend beaucoup de soi , de la famille et de l’éducation!
  • L’importance du regard d’amour. Nos rencontres sont porteuses. Confiance en l’autre et en soi.
  • Tout est mêlé : famille, nos propres ressources, les rencontres, la volonté et cela change suivant l’age, des solutions apparaissent
  • Se sentir comme quelqu’un qui peut changer .C’est la confiance!
  • On peut changer en voyant les autres changer
  • Le destin , l’insaisissable, est injuste. Il peut changer tout d’un coup. Il y a des forces créatrices en dehors de nous.
  • Donner du sens à ce qu’on est , qu’on vit, même à nos âges on perçoit les conséquences …
  • Grand travail à faire sur soi
  • le regard d’amour qu’on donne ou reçoit est source d’énergie!
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